วันอาทิตย์ที่ 30 มิถุนายน พ.ศ. 2556

Antoine de Saint-Exupéry








Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry[1], né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer, au large de Marseille, Mort pour la France, est un écrivain, poète et aviateur français.
Né dans une famille issue de la noblesse française[2], Antoine de Saint-Exupéry passe une enfance heureuse malgré la mort prématurée de son père. Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917 et, après son échec à l'École navale, il s'oriente vers les beaux-arts et l'architecture. Devenu pilote lors de son service militaire en 1921 à Strasbourg, il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (future Aéropostale) et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du Sud en 1929. Parallèlement il publie, en s'inspirant de ses expériences d'aviateur, ses premiers romans : Courrier sud en 1929 et surtout Vol de nuit en 1931, qui rencontre un grand succès.
À partir de 1932, son employeur entre dans une période difficile. Aussi Saint-Exupéry se consacre-t-il à l’écriture et au journalisme. Il entreprend de grands reportages au Viêt Nam en 1934, à Moscou en 1935, en Espagne en 1936, qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes qu'il développe dans Terre des hommes, publié en 1939.
En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance. Rêvant d'action, il rejoint enfin, au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence. Il disparaît lors de sa mission du 31 juillet 1944. Son avion n'a été retrouvé qu'en 2004.
Le Petit Prince, écrit à New York pendant la guerre, est publié avec ses propres aquarelles en 1943 à New York et en 1946 chez Gallimard, en France. Ce conte plein de charme et d'humanité devient très vite un immense succès mondial.


Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry[1], né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer, au large de Marseille, Mort pour la France, est un écrivain, poète et aviateur français.
Né dans une famille issue de la noblesse française[2], Antoine de Saint-Exupéry passe une enfance heureuse malgré la mort prématurée de son père. Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917 et, après son échec à l'École navale, il s'oriente vers les beaux-arts et l'architecture. Devenu pilote lors de son service militaire en 1921 à Strasbourg, il est engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (future Aéropostale) et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du Sud en 1929. Parallèlement il publie, en s'inspirant de ses expériences d'aviateur, ses premiers romans : Courrier sud en 1929 et surtout Vol de nuit en 1931, qui rencontre un grand succès.
À partir de 1932, son employeur entre dans une période difficile. Aussi Saint-Exupéry se consacre-t-il à l’écriture et au journalisme. Il entreprend de grands reportages au Viêt Nam en 1934, à Moscou en 1935, en Espagne en 1936, qui nourriront sa réflexion sur les valeurs humanistes qu'il développe dans Terre des hommes, publié en 1939.
En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et est affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance. Rêvant d'action, il rejoint enfin, au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée de reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence. Il disparaît lors de sa mission du 31 juillet 1944. Son avion n'a été retrouvé qu'en 2004.
Le Petit Prince, écrit à New York pendant la guerre, est publié avec ses propres aquarelles en 1943 à New York et en 1946 chez Gallimard, en France. Ce conte plein de charme et d'humanité devient très vite un immense succès mondial.

Le Pont Neuf


 

la statute équestre d'Henri IV
la Samaritaine
l'ecluse de la Monnaie

Paradoxalement, le Pont Neuf est le plus vieux pont de Paris. Bien sûr, il fut neuf en son temps, et il faut dire que sa construction s'est fait longtemps attendre. Avant sa construction, il n'existait que 2 axes traversant la Seine, le plus souvent très encombrés et de surcroit en mauvais état. Dès le milieu du 16ème siècle (sous le règne de Henri II), la nécessité d'un nouveau pont devenait de plus en plus forte.

Vue de la Tour du Châateau et de la Porte de Nesle (prise du Louvre) 1635 d'après Callot
Le Pont Neuf ne fut commencé que 25 ans plus tard, sous Henri III en 1578. Difficultés dans le financement, troubles de guerre de religions et autres désordres politiques ont fait que le pont ne s'est achevé que sous Henri IV, en 1604, associé à un développement de l'urbanisme.



Le Pont-Neuf et la statue d'Henvi IV - 2002
A la mort du roi, la statue équestre d'Henri IV a été érigée (avec bien des difficultés) sur le terre-plein où repose le pont. C'était la première fois qu'une statue équestre était réalisée. C'était aussi la première fois qu'une statue s'offrait au public, indépendante de toute construction. Cette statue longtemps nommé "le cheval de bronze", devint donc une attraction.
Comme toutes les statues royales, elle fut fondue pendant la Révolution et remplacée à l'identique en 1818.

Statue d'Henvi IV - 2005


Le Vieux Paris - La Samaritaine et le Pont-Neuf
Contrairement aux autres ponts parisiens, le Pont Neuf n'était pas chargé de maisons. Seule une pompe sur pilotis, établie pour amener l'eau de Seine au Louvre et aux Tuilerie, était accessible depuis le Pont.
Ce château d'eau, première machine élévatoire d'eau dans Paris, était orné d'un bas relief représentant la Samaritaine versant l'eau à Jésus, d'où son nom La Samaritaine.

Avec un nouveau système d'alimentation en eau, la Samaritaine a disparu en 1813. Le grand magasin que l'on connait aujourd'hui garde son souvenir.
C'est Emile Cognacq qui a fondé ce magasin. Il est né en 1839 et à été commis à 13 ans à La Rochelle pour commencer, puis dans différentes villes de France. Il atterit à Paris où il est vendeur dans plusieurs magasins, avant de fonder son premier magasin en 1867, rue de Turbigo, sous l'enseigne Au Petit Bénéfice. Ca ne marche pas très bien. C'est en 1870 qu'il installe La Samaritaine à l'angle des rues de la Monnaie et du Pont Neuf. Après son mariage avec une vendeuse au Bon Marché, les affaires prospèrent et les magasins ne cessèrent de s'agrandir.

Le Pont Neuf est en réalité composé de 2 ponts indépendants qui reposent sur la pointe occidentale de l'Ile de la Cité (pointe du Vert Galant), avec 7 arches sur le grand bras de la Seine et 5 arches sur le petit bras. Ses arches à peu près cintrée sont de largeur irrégulière.
La pointe du Vert Galant montre quel était le niveau de l'île de la Cité à l'origine, c'est à dire avant le réhaussement de ses quais (7 m depuis l'époque de Lutèce).

A son époque, outre l'absence de maisons, le Pont Neuf comportait de nombreuses nouveautés qui ont contribué à le rendre célèbre :
  • sa grande largeur (pour l'époque) de 20 m (il devait être initialement construit de maisons)
  • des trottoirs (pendant 200 ans encore les autres ponts n'auront pas de trottoirs)
  • sa décoration avec les tourelles en forme de demi-lunes qui couronnent les becs de piles
  • ses corniches ornées de "mascarons".


Les "mascarons", masques grotesques qui ornent les corniches aussi bien à l'aval qu'à l'amont, sont au nombre de 384.
A cause de la dégradation de la pierre, ils furent remplacés à plusieurs reprises.


Le Pont Neuf restauré - 2005 


PARIS - Pont Neuf (1905)

Pont Neuf et Ile du Vert Galant
L'aspect qu'on lui connait aujourd'hui est très semblable à ce qu'il était au moment de son achèvement.
Il a cependant subi pas mal d'interventions visant à consolider certaines piles, voire reprendre leurs fondations,
restaurer des arches, réparer ou reconstruire des voûtes, abaisser la chaussée du petit bras,
sans oublier la restauration des "mascarons"...
Ces deux photos montrent des bâtiments flottants qui étaient des lavoirs ou des établissements de bains
(celui du Pont Neuf était très en vogue en 1823, avec plus de 200 baignoires).


Une diligence sur le Pont Neuf - 1906

Le Pont Neuf au petit bras de la Seine - 1912

Le Pont Neuf a résisté avec brio aux différentes inondations que la Seine lui a fait subir.
LA GRANDE CRUE DE LA SEINE (Janvier 1910) - Le Pont Neuf au maximum de la crue.
A cette date, le magasin La Samaritaine n'était pas encore en bordure de quai : c'est le bâtiment que l'on voit en retrait (construit en 1905).

1985 - le Pont Neuf emballé par Christo. Panneau " Moi, la Samaritaine m'emballe !" sur le magasin. Ce bâtiment a été construit en 1927, en absorbant 2 magasins de nouveautés du règne de Louis-Philippe : Au Diable Boiteux et La Fille mal gardée.

C'est le pont que l'on habille,
c'est le pont que l'on fleurit...
En 1985, le Pont Neuf est emballé par Christo.

Depuis sa construction, le Pont Neuf est bien plus qu'un pont reliant deux rives. C'est un monument, un ouvrage de prestige. Il est très vite devenu l'attraction des parisiens. Il n'a pas toujours été bien fréquenté. Pendant un temps, les trottoirs étaient garnis d'échoppes volantes (d'où l'origine des bouquinistes sur les quais à partir de 1670), d'étalages divers animés de charlatans, de farceurs et de montreurs de marionnettes.
A une certaine époque (1775), des boutiques en pierre ont été construites sur les emplacements en demi-lunes.

Bref, le peuple venait s'y réjouir, commercer ou simplement s'y promener.
Depuis ce temps, le trottoir aval est toujours plus fréquenté que le trottoir amont.


1994 - Le Pont Neuf fleuri.


L'écluse de la Monnaie

Du temps où la Seine était l'artère principale de Paris, les baisses du niveau d'eau devenaient problématiques pour la navigation. Il arrivait que le tirant d'eau ne dépasse pas 1 m (contre 3,20 m aujourd'hui). La rivière n'était navigable en moyenne que 160 jours par an.
Au 19ème siècle, la construction du barrage-écluse de la Monnaie fut un événement important. Le barrage mobile relevait le plan d'eau d'un mètre. L'écluse associée permettait la navigation en toute saison.
Dans les années 1870, tout un système de barrages mobiles était en service sur la Seine (en amont de Paris).

Cette écluse n'existe plus.
Depuis lors, le paysage des bords de Seine s'est considérablement modifié. La plupart des ponts ont été reconstruits, les rives ont été rectifiées, un dragage général de la rivière a été entrepris : la Seine s'est rétrécie mais approfondie.
A la fin du 19ème siècle, le transport aussi bien des marchandises que des voyageurs, s'est rapidement reporté sur d'autres moyens terrestres, en délaissant la voie d'eau. Ainsi, malgré l'amélioration de la navigation, les chemins de fer ont fait disparaître, en 1934, les bateaux à vapeur sur la Seine (qui transportaient jusqu'à 25 millions de voyageurs par an).
Désormais, seules les foules de touristes se permettent un bref voyage en bateau "Mouche" sur la Seine.


L'Ecluse de la Monnaie vers 1905.


Ecluse de la Monnaie.

La Crue de la Seine (Janvier 1910) . Le Barrage de la Monnaie. On aperçoit seulement l'extrémité de la guérite placée sur l'Ecluse.


2002 - Le Pont Neuf et le Vert Galant

Le Vert Galant pendant l'inondation de 1955 *

Le barrage de la Monnaie tient son nom d'un moulin antique, dont la force hydrolique permettait de battre la monnaie.

Hotel des Monnaies - La coulée.

Hotel des Monnaies - Salle des laminoirs.


Hotel des Monnaies - Le blanchiment de l'argent.

วันเสาร์ที่ 22 มิถุนายน พ.ศ. 2556

LA CAPITALE DES PAYS

1. Hanoi est la capitale du Viêtnam.
    On parle viêtnamien au Viênam.
    Le Viênam est près du Combodge.

2. Napidal est la capitale du Myanmar.
    On parle birman au Myanmar.
    Le Myanmar est loin de l'Indonésie.

3. Phnom Penh est la capitale du Cambodge.
    On pale khmer et cambogien au Cambodge.
    Le Cambodge est près du Laos.

4. Kuala Lumpur est la capitale de la Malaisie.
    On parle malais en Malaisie.
    La Malaisie est loin de la Thaïlande.

5. Singapour est la capitale de Singapour.
    On parle chinois et anglais à Singapour.
    Singapour est près de la Malaisie.

6. Madrid est la capitale de L'Espagne.
    On parle espagnol en Espagne.
    L'Espagne est loin de la Finlande.

7. Amsterdam est la capitale des Pays-Bas.
    On parle néerlandais aux Pays-Bas.
    Les Pays-Bas sont près de la Belgique.

8. Rome est la capitale de L'Italie.
    On parle italien en Italie.
    L'Italie est loin de la Suède.

9. Lisbonne est la capitale du Portugal.
    On parle portugais au Portugal.
    Le Portugal est loin de Chypre.

10. Vasovie est la capitale de la Pologne.
      On parle polonais en Pologne
      La Pologne est près de la Lituanie.
     

วันจันทร์ที่ 10 มิถุนายน พ.ศ. 2556

Liste des capitales de l'Union européenne

Le tableau suivant présente la liste des capitales des 27 pays de l'Union européenne, leur orthographe dans les langues officielles nationales et leur population, hors et avec agglomération.

Pays
Capitale
Population
(x1000 hab)
Population zone urbaine élargie 
(x1000 hab)
Allemagne
Berlin
(Berlin)
3 432
5 025
Autriche
Vienne
(Wien)
1 675
2 286
Belgique
Bruxelles
(Brussel / Brüssel)
1 048
1 885
Bulgarie
Sofia
(София)
1 163
1 335
Chypre
Nicosie
(Λευκωσία / Lefkosía / Lefkoşa)
232
311
Danemark
Copenhague
(København)
502*
NC
Espagne
Madrid
(Madrid)
3 213
6 272
Estonie
Tallin
(Tallinn)
401
543
Finlande
Helsinki
(Helsinki / Helsingfors)
559*
1 008
France
Paris
(Paris)
2 181*
6 508 (petite couronne)*
Grèce
Athènes
(Αθήνα / Athína)
796*
2 884*
Hongrie
Budapest
(Budapest)
1 702
2 476
Irlande
Dublin
(Dublin / Baile Átha Cliath)
472*
1 120*
Italie
Rome
(Roma)
2 719
3 695
Lettonie
Riga
(Rīga)
717
1 006
Lituanie
Vilnius
(Vilnius)
556
715
Luxembourg
Luxembourg
(Luxembourg / Luxemburg /Lëtzebuerg)
87
484 (Grand Duché)
Malte
La Valette
(Valletta)
204
382
Pays-Bas
Amsterdam
(Amsterdam)
747
1 482
Pologne
Varsovie
(Warszawa)
1 710
2 727
Portugal
Lisbonne
(Lisboa)
490
1 790
République tchèque
Prague
(Praha)
1 233
2 099
Roumanie
Bucarest
(Bucuresti)
1 944
2 476
Royaume-Uni
Londres
(London)
7 668
12 378
Slovaquie
Bratislava
(Bratislava)
429
617
Slovénie
Ljubljana
(Ljubljana)
268
509
Suède
Stockholm
(Stockholm)
810
1 489

Les données du tableau ci-dessus sont relatives à la période 2007 - 2009.

* données 2003 - 2006

Politique

© Communauté européenneL’Allemagne est une république fédérale de type parlementaire composée de 16 Länder fédérés, régie par la Loi fondamentale de 1949. 

A Berlin, la capitale fédérale, siège le Parlement bicaméral qui se compose du Bundestag et du Bundesrat, constitué des représentants des Länder. 

Angela Merkel (CDU) est devenue la première "Bundeskanzlerin" de la République fédérale allemande en novembre 2005. Elle a formé un gouvernement de "grande coalition" pendant quatre ans, rassemblant chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates. 

A l'automne 2009, elle a été reconduite sans difficulté à ses fonctions de chancelière après la victoire de son parti, la CDU, aux élections législatives allemandes organisées le 27 septembre 2009. Cette fois-ci, c'est un gouvernement dit de "petite coalition" - Chrétiens-démocrates de la CDU/CSU avec les libéraux du FDP - qui dirige la première puissance économique européenne.

Joachim Gauck est devenu le 11e président allemand le 18 mars 2012. Jouissant d'une grande popularité, il succède à Christian Wulff, élu président le 30 juin 2010 et contraint de démissionner en février 2012 à à la suite d'un scandale financier.

Le pays et l'Union européenne

© Communauté européenneComptant parmi les membres fondateurs de la construction européenne, l’Allemagne a su faire de la promotion du projet européen la pierre de touche de sa réconciliation avec les ennemis des deux guerres mondiales et le socle de la restauration de sa souveraineté et de sa légitimité. Konrad Adenauer, chancelier de 1949 à 1963, se fit le fervent défenseur des étapes successives de la construction communautaire, CECA, CED et CEE

La volonté d’entente renforcée du couple franco-allemand au travers du renforcement des coopérations intergouvernementales, des concertations et des projets culturels lui a souvent valu de jouer le rôle de moteur de l’Europe et il s’est exprimé d’une seule voix dans les couples de dirigeants célèbres, Adenauer- De GaulleGiscard d’Estaing-Schmidt ou encore Kohl-Mitterand.  

Les Allemands ont consenti, lors du traité de Maastricht, à la disparition du Deutschmark, symbole de la reconstruction et de la prospérité née du miracle économique allemand, tout en oeuvrant en faveur de l’adoption de conditions d’unification monétaire très strictes, qui se sont traduites dans les critères de convergence limitant l’inflation et les déficits publics admissibles et dans la garantie de l’indépendance de la banque centrale européenne, symboliquement pourvue d’un siège à Francfort-sur-le-Main.

Le poids institutionnel et démographique de l’Allemagne – elle dispose de 99 sièges de députés au Parlement européen et de 29 voix au Conseil des ministres et elle est la plus grosse contributrice au budget communautaire à hauteur de 19,6 % - lui a permis de peser sur les choix stratégiques récents de l’Europe, notamment en faveur de l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale, auxquels de nombreux et étroits liens historiques, géographiques et économiques la rattachent. Le couple franco-allemand constitue l'un des moteurs de l'intégration européenne.

Histoire

Les origines du pays

  • 962 : Naissance du Saint Empire Romain Germanique qui se considère comme le seul descendant légitime de l’Empire romain et prend la suite de la dynastie carolingienne. Les empereurs s’engagent dans une lutte de pouvoir de longue haleine avec la papauté qui aboutit au concordat de Worms (1122).
  • 1517 : La Réforme religieuse initiée par les 95 thèses de Martin Luther se diffuse largement dans l’Empire et suscite des guerres confessionnelles répétées aboutissant en 1555 à la reconnaissance de la Confession d’Augsbourg (luthérienne) et de sa domination en Allemagne septentrionale.
  • 1648 : Les Traités de Westphalie mettent fin à la Guerre de Trente Ans, conflit aux enjeux religieux, territoriaux et institutionnels multiples, en assurant la coexistence des confessions chrétiennes et en rénovant le Saint Empire, affaibli au profit des principautés territoriales qui en font partie.

L'unification nationale 

  • 1740-1786 : Frédéric II, roi de  Prusse, accélère l’ascension territoriale et militaire de la Prusse, engagée depuis le XVIIe siècle. Elle s’accompagne d’une pression fiscale accrue et d’un renforcement du pouvoir royal. La Prusse accède ainsi au rang de grande puissance européenne, rivale des Etats des Habsbourg au sein de l’Empire.
  • 1813-1814 : Le sursaut des guerres de libération contre l’occupation napoléonienne, aboutissant à la victoire de Leipzig (1813), suscite la naissance du sentiment national allemand qui s’exprime dans le mouvement intellectuel et artistique romantique.
  • 1871 : L’Allemagne est unifiée sous l’égide de la Prusse, dont le roi devient l’empereur Guillaume Ier à la suite de la politique "du sang et du fer" du chancelier Bismarck et au lendemain des guerres victorieuses contre l’Autriche et la France.

Les bouleversements du XXème siècle

  • 1918 : Le Traité de Versailles signe la défaite de l’Empire allemand au cours de la Première Guerre Mondiale, met fin à sa politique impérialiste et colonialiste et ampute l’Allemagne d’une part importante de son territoire. De la fin de la guerre naît la République de Weimar, marquée par une extension des droits sociaux et de la démocratie.
  • 1933 : Les crises économiques, l’humiliation du Traité de Versailles et la faible adhésion des élites à la république conduisent Adolf Hitler et la NSDAP au pouvoir, où il met en place une dictature sanglante fondée sur des principes racistes et bellicistes qui mènent à la Seconde Guerre Mondiale et à la destruction planifiée et massive des Juifs d’Europe, dont plus de cinq millions sont assassinés, en particulier dans des camps d’extermination en Allemagne et dans les pays occupés.
  • 1949 : La fondation de la République Fédérale d’Allemagne initie la renaissance politique du pays, qui est sorti anéanti de la Seconde Guerre Mondiale et est occupé par les quatre forces alliées. Elle marque aussi la division durable du pays sous l’effet des tensions de la Guerre Froide, puisque la zone orientale devient la République Démocratique d’Allemagne la même année. La RFA fait le choix de l’intégration européenne et de l’atlantisme et s’engage dans un spectaculaire redressement économique.
  • 1989 : La Chute du mur de Berlin symbolise la fin de la division de l’Allemagne, qui se matérialise par la réunification du 3 octobre 1990.

Géographie

© [2008] JupiterimagesSituée au coeur de l’Europe, l’Allemagne s’étend sur plus de 800 km, des Alpes bavaroises à la mer du Nord et à la mer Baltique et sur 600 km du Rhin à l’Oder. Les paysages s’étendent des plaines du Nord jusqu’aux différents massifs montagneux de l’Allemagne centrale (Harz, Hunsrück, Rothaargebirge) et méridionale (Foret Noire, Jura souabe). Le territoire se répartit entre trois grands bassins fluviaux, le Danube, le Rhin et l’Elbe. 

Si plusieurs métropoles organisent le territoire – Berlin, Munich, Hambourg, Francfort - la concentration de la population est particulièrement importante dans la vaste zone de conurbation de la Ruhr autour de Düsseldorf et Dortmund, où s’est concentrée l’industrie lourde. 

Avec 81,4 millions d’habitants, l’Allemagne est le pays le plus peuplé de l'UE.

Economie

© [2008] JupiterimagesAu cours des Trente Glorieuses, l’Allemagne a su se hisser au troisième rang des puissances économiques mondiales, première à l’échelle européenne, grâce à l’impulsion des secteurs dynamiques de la construction automobile et de l’industrie chimique, mais également des biens d’équipement. Sa force économique repose avant tout sur les exportations qui la placent au premier rang mondial. 30% de sa production y sont consacrés, dans un pays au marché intérieur pourtant important.

Le modèle de "l'économie sociale de marché" s’appuie sur une forte protection sociale, un taux de redistribution par les prélèvements fiscaux élevé et l’importance des institutions de cogestion et de négociation collective entre les syndicats et le patronat. Ce modèle connaît aujourd’hui des difficultés à la fois en raison de la concurrence internationale accrue par la mondialisation et en raison des coûts sociaux et économiques de la réunification. Depuis la fin des années 1990, les gouvernements successifs se sont assignés la tache d’alléger substantiellement l’Etat Providence.

L’Allemagne a su développer de nouveaux atouts dans les secteurs de haute technologie et les biotechnologies, en particulier dans les métropoles universitaires d’Allemagne méridionale. Elle mise sur la tertiarisation de son économie et les industries à forte demande de main d’oeuvre qualifiée pour passer le cap du déclin industriel de larges régions, dans la Ruhr comme en Saxe et en Thuringe. L’industrie continue à occuper une proportion importante des actifs (près du tiers). 

Après une décennie de faible croissance, l'Allemagne a retrouvé des taux de croissance élevés depuis 2005, consécutifs à de profondes réformes. Elle est depuis 2007 la quatrième puissance économique mondiale. L'Allemagne est également très dynamique sur le plan du commerce extérieure. En 2009, elle était ainsi la première puissance mondiale du commerce. Cela s'explique par le fait que les produits allemands sont généralement des produits à haute valeur ajoutée, jouissant d'une réputation de haute qualité.

Culture

© [2008] JupiterimagesJohannes Gutenberg (1400-1468)

Son invention est considérée comme un événement majeur de la Renaissance, l'invention des caractères métalliques mobiles ayant été déterminante dans la diffusion des textes et du savoir. 
Sa formation d'orfèvre lorsqu'il s'installe à Strasbourg entre 1434 et 1444 lui permet d'acquérir les techniques de la ciselure et à la maîtrise des alliages, essentielles pour sa future invention.

C'est en 1450 que Gutenberg convainquit le riche banquier Johann Fust de l'aider à financer son projet, par l'octroi d'un prêt de 800 florins. Le seul livre dont le tirage était susceptible de succès immédiat leur permettant de rentrer immédiatement dans leurs frais, était la Bible dans sa version latine.
Mais Gutenberg sera spolié de son matériel par Johann Fust, et ne sera sauvé de la misère que grâce à Adolphe II de Nassau qui lui accorda une pension à vie et le titre de gentilhomme de sa cour.

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Goethe demeure le poète emblématique de la culture classique et romantique allemande. Ses oeuvres poétiques (Le roi des aulnes), dramatiques (Faust) et romanesques (Les souffrances du jeune Werther) constituent autant de jalons de la création artistique nationale et universelle. La nation des "penseurs et des poètes (Dichter und Denker)" s’est construite sur un héritage culturel foisonnant qui s’est exprimé dans tous les domaines artistiques avec une semblable intensité, en littérature avec Lessing, Goethe, Schiller, Thomas Mann ou Brecht, comme en musique avec Bach, Beethoven, Schumann ou Wagner, ou encore en philosophie, ne serait-ce qu’à travers Kant, Hegel et Heidegger. Du romantisme à l’expressionisme, du baroque au classicisme de Weimar, la culture allemande a inspiré la culture européenne autant qu’elle s’en est nourri.

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Beethoven, l'un des plus grands compositeurs de tous les temps, a marqué l’histoire de la musique. S’affranchissant des règles classiques, il ouvrit de nouvelles perspectives dans la composition musicale et jeta les bases du romantisme. Malgré une vie marquée par le drame de la surdité, il fait preuve d'une foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant.

D'un tempérament fougueux, son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité universelle, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.
 

Günter Grass (1927-)

Loin d’être éteinte, la création artistique allemande a retrouvé dans les dernières décennies du vingtième siècle un nouveau souffle, dont témoigne la métropole berlinoise où se concentrent les audaces des grands noms de l’architecture et une scène culturelle vivante, aussi bien au travers du théâtre d’avant-garde de Frank Castorf que dans les succès du nouveau cinéma allemand (Good Bye Lenin, de Wolfgang Becker (2003) par exemple), renouant avec la grande tradition cinématographique de Fritz Lang à R.W. Fassbinder. Autour des grands auteurs de la littérature d’après-guerre, Günter Grass ou Christa Wolf, une nouvelle génération d’auteurs impose sa marque. Günter Grass, a obtenu le prix Nobel de littérature en 1999 pour son oeuvre abondante où se rencontrent la satire réaliste et le fantastique souvent ironique (Le Tambour).

Max Planck (1858-1947)

La vie scientifique allemande peut s’enorgueillir de ses contributions au patrimoine commun de l’humanité dans de nombreuses disciplines, où elle accumule les prix Nobel, ainsi en physique avec Einstein, Heisenberg et Planck ou en biologie. De nombreux pôles d’excellence de la recherche allemande s’attachent à promouvoir une coopération scientifique européenne. Le réseau d’institutions de recherche a adopté le nom d’Instituts Max Planck en hommage au grand physicien.

Politique

© Communauté européenneL’Autriche est une république fédérale de type parlementaire constituée de 9 provinces fédérées, régie par la Constitution de 1920, rétablie en 1945. 

Les élections législatives anticipées de novembre 2002 au Nationalrat, principale chambre du parlement bicaméral, qui comprend également le Bundesrat, avaient abouti à la reconduction de la coalition entre le Parti conservateur (ÖVP) et le parti populiste de Jörg Haider (FPÖ) qu’il a quitté en avril 2005 pour fonder le BZÖ. 

A partir de janvier 2007, à la suite du "mariage de raison" entre les les sociaux-démocrates (SPÖ) et conservateurs (ÖVP), Alfred Gusenbauer a assumé la Chancellerie fédérale. Les sociaux-démocrates ont laissé en échange les grands ministères aux conservateurs.

Les législatives de 2008 ont confirmé ce rapport de force, et l'alliance gauche-droite a perduré avec cette fois Werner Faymann (SPÖ) à sa tête. 

Le Président de la République, élu au suffrage universel direct pour six ans, est Heinz Fischer (SPÖ) depuis 2004.

Le pays et l'Union européenne

Pendant la Guerre froide, la neutralité imposée à l’Autriche par le traité d’Etat  de 1955 lui a interdit de participer au projet communautaire. Mais la décomposition du bloc soviétique a changé la donne : le pays a déposé sa candidature le 17 juillet 1989 et adhéré à l’UE le 1er janvier 1995

Les relations entre le gouvernement autrichien et les partenaires européens  ont connu une crise en février 2000, lorsque des mesures symboliques furent adoptées contre l’Autriche pour condamner la participation au gouvernement du parti d’extrême droite FPÖ. Le débat porta alors sur la marge d’intervention des Etats membres de l’Union dans la vie politique intérieure d’un des partenaires. 

Lors de la présidence autrichienne de l’UE en 1998, l’Autriche soutint avec ferveur le processus d’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale, au nom des liens historiques et géographiques qui la relie à eux. Le pays est également favorable à un approfondissement des relations avec les pays des Balkans occidentaux et souhaite pouvoir jouer le rôle de porte-parole et d’intermédiaire dans les relations avec les nouveaux Etats membres, comme l’a démontré à nouveau l’exercice de la présidence de l’Union européenne par l’Autriche au premier semestre 2006.

L’Autriche est très attachée à l’équilibre institutionnel entre grands et petits pays. Elle dispose auParlement européen de 19 sièges et de 10 voix au Conseil des ministres.

Histoire

Le Saint Empire Romain Germanique et les Habsbourg

    • 1273 : Rodolphe Ier de Habsbourg prend la tête du Saint Empire Romain Germanique. La dynastie des Habsbourg porte la couronne impériale presque sans interruption jusqu’au début du XIXème siècle.


    • 1526 : la mort du roi de Hongrie Louis II à la bataille de Mohacs scelle l’union personnelle du Royaume de Hongrie avec les Etats héréditaires des Habsbourg, archiduché d’Autriche et royaume de Bohême. Tout au long de l’histoire de la monarchie danubienne, malgré les velléités de centralisation administrative, les entités demeurent largement distinctes les unes des autres.

    • 1683 : l’échec du deuxième siège de Vienne par les Ottomans donne le signal d’une rapide reconquête de la Hongrie, avec la prise de Buda par les Habsbourg en 1686. Les guerres contre l’ennemi ottoman se poursuivent tout au long du XVIIIème siècle avec quelques interruptions et aboutissent à la conquête progressive de territoires balkaniques, organisés en glacis militaire.

    • 1740-1790 : les règnes de Marie-Thérèse et de Joseph II constituent un apogée de la monarchie austro-hongroise et de la réforme de l’administration dans le sens du despotisme éclairé.

    La monarchie autrichienne dans la tourmente

    • 1806 : disparition du Saint Empire Romain Germanique sous la pression de Napoléon Ier. Cependant l’Autriche s’élève au rang d’Empire, dont François Ier prend la couronne, jetant les nouvelles bases constitutionnelles de la monarchie danubienne pluriethnique.

    • 1848 : le "Printemps des peuples" secoue l’Empire conservateur et exprime les velléités séparatistes et le sentiment national de nombreuses composantes non germanophones de l’Empire. Francois Joseph Ier accède au trône.

    • 1866 : à l’issue de la guerre austro-prussienne, l’Autriche perd son statut de puissance germanique dominante au profit de la Prusse. Malgré le sentiment d’un lent déclin, Vienne devient un centre intellectuel et artistique brillant au tournant du XXème siècle.

    • 1914 : l’héritier du trône d’Autriche, François-Ferdinand, est assassiné à Sarajevo : la Première Guerre mondiale se déclenche par le jeu des alliances en Europe. A l’issue du conflit, la République est proclamée et l’Empire des Habsbourg démembré. L’Autriche regroupe l’essentiel des territoires germanophones de l'Empire.

    • 1938 : l’Autriche est annexée au Reich allemand (Anschluss), puis divisée en quatre zones d’occupation à l’issue du second conflit mondial. La seconde république est proclamée en 1945.

    Indépendance et république 

    • 1955 : avec le traité d’Etat, la souveraineté autrichienne est reconnue sur le plan international en échange d’une garantie de neutralité. La même année, les puissances alliées retirent leurs troupes du territoire autrichien.

    Géographie

    © [2008] JupiterimagesLes 84.000 km2 de vallées et de massifs alpins qui constituent l’Autriche sont situés au cœur de l’Europe. L’Autriche est bordée par l’Allemagne et la République tchèque au nord, la Slovaquie et la Hongrie à l’est, la Slovénie et l’Italie au sud et la Suisse et le Liechtenstein à l’ouest. 

    L’Autriche est un des pays les plus boisés d’Europe. Dans ce pays majoritairement  montagneux, Alpes et Préalpes couvrent 80% du territoire. Elles culminent au Grossglockner, en Carinthie, à 3797m. Les principales vallées – l’Inn, l’Enns, la Mur et le Danube - constituent les principales voies de communication du pays.

    L'Autriche comprend 9 provinces (Bundesländer) qui sont : le Burgenland, la Carinthie, la Basse-Autriche, Salzbourg, la Styrie, le Tyrol, la Haute-Autriche, Vienne et Vorarlberg.

    Vienne domine très largement le réseau urbain avec près de deux millions habitants sur les huit que compte le pays. Salzburg, Linz, Graz ou Innsbruck se placent au second rang.

    Economie

    © [2008] JupiterimagesL’Autriche est l’un des Etats d’Europe dont le PNB par habitant est le plus élevé, et elle continue à afficher un taux de chômage parmi les plus faibles d’Europe. Bien que l'Allemagne demeure son principal partenaire commercial, l'adhésion à l'Union européenne de l'Autriche lui a permis de réduire sa dépendance économique à l'égard de l'Allemagne. 

    Le gouvernement s’astreint depuis 2002 à maintenir l’équilibre budgétaireet condamne régulièrement certains pays "laxistes" vis-à-vis du Pacte de stabilité. Pour maintenir sa compétitivité face à la concurrence internationale, le gouvernement a lancé une nouvelle série de réformes en 2003 allant dans le sens de la libéralisation et de l’allègement de l’Etat-Providence.
    Mais frappée comme ses partenaires européens par la crise économique et financière dès 2008, l'Autriche a vu son déficit public passer de 0,9% de son PIB en 2008 à 4,6% en 2010. Elle fait ainsi fait l'objet d'une procédure de non-respect des critères de Maastricht sur le Pacte de stabilité engagée contre elle par la Commission européenne. En 2011, son déficit public a légèrement diminué pour atteindre 3,9% de son PIB.

    Culture

    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

    © [2008] JupiterimagesPour beaucoup, l’Autriche et Vienne restent la patrie de la musique et des compositeurs, et tout particulièrement du plus célèbre d’entre eux, W.A. Mozart qui y composa la plupart de ses oeuvres. Les valses de Strauss conservent également une popularité inchangée au panthéon de la culture autrichienne. Cette Vienne classique et impériale s’exprime en outre dans le riche patrimoine architectural, du Belvédère à Schönbrunn.

    Gustav Klimt (1862-1918)

    A ce patrimoine universel classique s’ajoute une remarquable contribution à  l’Europe contemporaine, à la fois par ses interrogations et par son cosmopolitisme ; Vienne rayonne au tournant du XIXème et du XXème siècle. Tant les promoteurs de l’art nouveau autour de la "Sécession viennoise" avec Gustav Klimt, peintre du Baiser ou de la Frise Beethoven, Egon Schiele ou Oskar Kokoschka, que les écrivains tels que Hoffmannsthal, Karl Kraus ou Robert Musil et son Homme sans qualités devenu un monument de la littérature mondiale du XXème siècle, traduisent une culture sophistiquée et consciente de son héritage, mais en proie au doute et confrontée à son déclin. Ce centre intellectuel novateur a également renouvelé les approches médicales du psychisme à travers les théories de Sigmund Freud.

    Friedensreich Hundertwasser (1928-2000)

    A la fois artiste, peintre, penseur mais surtout architecte, Hundertwasser est animé par un immense amour de la nature et est l'un des grands pionniers d'une architecture humaniste, écologique et d'un design moderne et particulier qui le distingue des autres architectes. Passionné par l'eau et les couleurs, son œuvre picturale est caractérisée par le foisonnement organique des formes et repose sur la brillance des couleurs.
     
    L'Autriche bien sur, mais également l'Allemagne, le Japon,les Etats-Unis, Israël, la Suisse ou encore la Nouvelle-Zélande qu'il affectionnait particulièrement, sont les pays où Hundertwasser a exprimé son art.
     

    Elfriede Jelinek (1946-)

    Pourtant, cela ne saurait faire oublier que la culture autrichienne s’exprime avec autant de force et d’intensité créatrice aujourd’hui, au travers d’une création théâtrale abondante et d’une littérature provocante et exigeante, de Thomas Bernhard à Elfriede Jelinek. Le questionnement des sociétés industrielles et consuméristes contemporaines ainsi que l’extraction d’une douloureuse histoire longtemps refoulée joint sa voix à des interrogations similaires exprimées dans d’autres pays européens.

    Politique

    © [2008] JupiterimagesLa Belgique est une monarchie constitutionnelle fédérale. 

    Albert II en est le roi depuis 1993. Elle est dotée d’un parlement bicaméral, où la Chambre des représentants et le Sénat, tous deux élus au suffrage universel direct, ont des compétences similaires. 
    L’Etat fédéral exerce essentiellement les fonctions régaliennes. Parmi les six entités fédérées, les trois Régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-capitale) sont compétentes dans les domaines économique et territorial, et les trois Communautés (flamande, française et  germanophone) sont responsables de la culture, de l’enseignement et de la langue.

    Le pouvoir exécutif fédéral est exercé par le Premier ministre et son gouvernement. Guy Verhofstadt, Flamand de tendance libérale démocrate (membre du VLD), a été Premier ministre de 1999 à 2008. Il a pris lors de sa première élection la tête d'un gouvernement regroupant, pour la première fois libéraux, socialistes et écologistes dans une coalition. Il a été réélu en juin 2003. 

    Après sa démission le 20 mars 2008 et celle de Yves Leterme le 19 décembre 2008 , le roi Albert II de Belgique a nommé le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy au poste de Premier ministre. 
    Mais le 19 novembre 2009, Herman Van Rompuy est choisi pour devenir le premier président permanent du Conseil européen à compter du 1er janvier 2010. Il présente sa démission au roi le 25 novembre 2009, et est alors remplacé par Yves Leterme.
    Le retour au gouvernement d'Yves Leterme est cependant bref puisque la Belgique traverse une nouvelle crise politique au printemps 2010 suite au conflit entre francophones et néerlandophones sur des questions linguistiques concernant l'arrondissement judiciaire et circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
    Le 22 avril 2010, Yves Leterme présente de nouveau sa démission, que le roi accepte le 26 avril après une tentative avortée de médiation. Des élections anticipées sont prévues pour le 13 juin 2010, quelques semaines avant que la Belgique prenne pour six mois la présidence du Conseil de l'Union. Elles ont été remportées par le parti pour l'indépendance flamande, mais ce dernier était tenu de former une coalition avec le Parti Socialiste. L'incapacité de parvenir à une entente a entrainé une crise politique sans précédent en Belgique, puisque celle-ci n'a pas eu de gouvernement pendant 541 jours. 

    Pour y remédier, le Roi a nommé Elio Di Rupo formateur le 16 mai 2011, l’invitant à faire tout son possible pour former un gouvernement. Di Rupo souhaitait d’abord trouver un point d’entente entre les différents partis au niveau socio-économique et institutionnel. Il faut attendre le 26 novembre 2011 pour qu'un accord soit finalement trouvé avec les représentants des six partis qui participaient aux négociations (CD-V : Chrétiens démocrates flamands ; CDH : Chrétiens démocrates francophones ; MR : libéraux francophones ; VLD : libéraux flamands ; PS : socialistes francophones).
    Le nouveau gouvernement belge a enfin pu entrer en fonction après avoir obtenu le 10 décembre 2011 la confiance d'une majorité de députés à la Chambre des représentants.

    Le pays et l'Union européenne

    L’Europe, fondement de l’identité belge

    © Communauté européenneA la croisée de trois grandes cultures d’Europe de l’ouest (néerlandaise, française et allemande), la Belgique est l’un des six pays fondateurs des Communautés européennes : en 1957, les six ont créé la Communauté économique européenne (CEE) ainsi que la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). Ce petit pays a des siècles durant attisé les convoitises de ses puissants voisins et fut le champ de bataille de l’Europe ; c’est donc tout naturellement que la Belgique voit dans la construction européenne un facteur de paix et de stabilité, ainsi qu’un garant de l’indépendance des petites nations. 

    Sa capitale, Bruxelles, abrite les principales institutions européennes : la Commission y a son siège permanent, le Parlement s’y réunit en alternance avec Strasbourg, le Conseil de l’Union européennes’y réunit habituellement. Bruxelles est également le siège du Comité économique et social européenet du Comité des Régions de l'Union européenne.

    Un engagement constant en faveur d’une Europe intégrée

    La Belgique reste attachée à une certaine conception fédéraliste de l’Europe, conçue comme une union politique forte, respectueuse des cultures politiques nationales. L’UE est perçue comme un démultiplicateur de puissance politique et économique pour tous ses membres, y compris les plus modestes. Comme la plupart des petits pays de l’UE, elle redoute l’émergence d’un "directoire" des grands Etats et prône le renforcement des institutions communautaires. Assez proche des conceptions françaises, la vision belge de l’Europe est celle d’une Union politiquement intégrée qui ne se limiterait pas à un simple marché.  Soucieux de relancer la construction européenne, M. Verhofstadt a proposé de construire autour de l’Eurozone.  

    La Belgique compte de grands serviteurs de l’idée européenne. Parmi eux, Paul-Henri Spaak, ministre des affaires étrangères, a joué un rôle essentiel dans la création du marché commun. Un autre Belge, Jean Rey, a présidé la Commission européenne de 1967 à 1970. On doit à Etienne Davignon et Léo Tindemans la rédaction, en 1970 et 1975, de rapports importants préconisant une plus grande coopération politique entre les pays européens. Plus récemment, l’ancien Premier Ministre Jean-Luc Dehaene a secondé Valéry Giscard d’Estaing au sein du Présidium de la Convention sur l’avenir de l’Europe. La Présidence belge de l’UE (1er juillet 2001-31 décembre 2001) est d’ailleurs à l’origine de cette Convention, dont l’idée fut émise dans la déclaration de Laeken de décembre 2001. 

    Le poste de Président du Conseil européen est occupé par le belge Herman Van Rompuy.

    La Belgique est représentée par 22 députés au Parlement européen et 12 voix au Conseil.

    Histoire

    La Belgique : un champ de bataille uni aux Pays-Bas

      • 57-51 av. J.C. : César conquiert la Belgique des tribus celtes. Elle prend une place importante dans le dispositif commercial et administratif de l’Empire romain des siècles suivants.


      • 1477 : Par le mariage de Marie de Bourgogne (fille de Charles le Téméraire) avec Maximilien de Habsbourg, les Habsbourg héritent d’une partie des terres bourguignonnes, dont la Flandre et ses cités commerçantes prospères (Anvers, Bruges, Gand). La Flandre est réunie aux actuels Pays-Bas au sein du Saint Empire Romain Germanique.
      • 1648 : La Guerre de Trente Ans entérine la scission entre les Provinces-Unies (actuels Pays-Bas) à majorité protestante et les Pays-Bas espagnols puis autrichiens (actuelle Belgique) à dominante catholique.
      • 1635-1713 : Les guerres successives entre les Habsbourg d’Espagne et la France se déroulent pour l’essentiel sur le théâtre d’opérations flamand, transformant une grande partie du pays en glacis militaire. Le traité d’Utrecht remet l’administration des Pays Bas catholiques aux Habsbourg d’Autriche.
      • 1794 : À la suite de la bataille de Fleurus, les Pays-Bas autrichiens sont annexés par la France qui fait de ce territoire des départements français.
      • 1815 : Le Congrès de Vienne décide de la création d’un Royaume des Pays-Bas réunissant les anciennes Provinces-Unies au nord et les anciens Pays-Bas autrichiens au sud. Le sud majoritairement catholique et francophone manifeste rapidement son mécontentement à l’égard du pouvoir hollandais.

      Le Royaume de Belgique face aux guerres mondiales et à l'intégration européenne

      • 1830 : A la suite de la révolution brabançonne et du départ des hollandais, naissance du Royaume de Belgique. Léopold 1er est sacré roi des Belges en 1831. Son successeur Léopold II mène une politique coloniale en Afrique, dont le Congo acquis par le roi à titre privé, constitue la pièce maîtresse.
      • 1914 : En dépit de sa neutralité, la Belgique est envahie par les troupes allemandes. Le même scénario se reproduit en 1940.
      • 1950-1957 : La Belgique fait partie des six membres fondateurs des Communautés européennes.
      • 1977-1993 : Un processus de révision constitutionnelle fait de la Belgique une fédération comprenant trois régions : la Flandre (néerlandophone), la Wallonie (francophone) et Bruxelles. Malgré cette réforme, les rivalités entre communautés linguistiques demeurent vivaces, d’autant que la Flandre, plus peuplée et aussi désormais plus riche que la Wallonie.

      Géographie

      © [2008] JupiterimagesAvec son territoire de dimensions limitées (30 000 km²), la Belgique est délimitée au nord par les Pays-Bas et la mer du Nord, à l’est par l’Allemagne et au sud par la France et le Luxembourg. Elle partage avec les Pays-Bas et le Luxembourg, avec lesquels elle a formé de façon précoce une union, le Benelux, la caractéristique d’une forte densité du peuplement (330 habitants par km², le triple de la France).

      L’intérieur du pays est formé de régions fertiles, de landes et de forêts. Le signal de Botrange, qui culmine à 694 m, est le point culminant de ce pays au relief peu marqué, incliné des collines du sud-est jusqu’aux terres basses et à la côte au nord-ouest.

      Economie

      La Belgique revendique son rôle de "plaque tournante de l’Europe" : avec 20 % du trafic routier européen à son actif, le pays montre une ouverture économique fortement orientée vers l’UE. Les 3/4 de ses exportations sont à destination des pays membres, et le schéma des importations est similaire. Parmi les Etats membres, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas représentent ensemble la moitié du commerce extérieur de la Belgique, avec laquelle ils entretiennent une relation d’interdépendance commerciale. Sa position géographique centrale en Europe et sa main d'œuvre globalement qualifiée, multilingue et productive en font un partenaire commercial recherché.

      © [2008] JupiterimagesLa Wallonie reste profondément marquée par le déclin de l’industrie lourde et du secteur minier, même si la Chimie constitue encore un fleuron de l’industrie belge. La Flandre, qui a bénéficié du développement d’activités de services et d’industries de haute technologie, est aujourd’hui plus prospère. 

      La Belgique a relativement bien surmonté la crise, avec une augmentation modérée du chômage. Depuis, l’économie se redresse plus vite que dans l’ensemble de la zone euro et le déficit budgétaire diminue rapidement. Mais le pays doit poursuivre les efforts entamés par le gouvernement de Guy Verhofstadt. Avec une dette publique qui atteint 97 % du PIB, la Belgique doit réaliser de nouveaux efforts pour préfinancer les dépenses liées au vieillissement.

      La Belgique peut s’appuyer sur un dense réseau de métropoles commerciales (Anvers, Gand, Bruxelles, Liège, Courtrai, Namur) qui ont, depuis le Moyen Age, constitué la prospérité de la région. Anvers est toujours la capitale mondiale du commerce du diamant, c’est également un port important (160 millions de tonnes) par lequel transite un volume important de marchandises françaises, suivi plus loin par Bruges.

      Culture

      Magritte (1898-1967)

      "Il faut que la peinture serve à autre chose qu’à la peinture". Son œuvre s’insère dans le courant surréaliste, et ses tableaux jouent sur le décalage entre l’objet et sa représentation. Un de ses tableaux les plus connus figure une pipe sous laquelle il est écrit : "Ceci n’est pas une pipe" (La trahison des images, 1928-1929). L’œuvre de Magritte s’insère dans un moment d’éclat particulier de la culture belge et en particulier bruxelloise, dans les premières décennies du XXème siècle. Aussi bien Maurice Maeterlinck, couronné du prix Nobel de littérature en 1911 que le poète Emile Verhaeren que le profond renouveau de la ville de Bruxelles, centre d’impulsion de l’art nouveau, autour de Victor Horta. La tradition architecturale s’est d’ailleurs poursuivie tout au long du siècle avec des modernistes comme Joseph Diongre.

      George Simenon (1903-1989)

      © [2008] JupiterimagesIl est un des auteurs belges de romans policiers les plus prolixes. Il est notamment à l’origine de la série des Maigret. Il incarne parfaitement les allers-retours permanents entre la culture belge francophone du XXème siècle et la culture française, s’insérant dans la longue liste des célébrités belges que les Français s’approprient sans s’en rendre compte. Néanmoins, Simenon comme Jacques Brel conservent dans leur œuvre une attention particulière à l’identité de la Belgique, à son histoire et à ses failles. Ces questionnements se poursuivent dans la création contemporaine, par exemple dans les films des frères Dardenne, couronnés au festival de Cannes.

      Hergé (1907-1983)

      La Belgique reste pour beaucoup la patrie de la bande dessinée, et Hergé est un des maîtres de l’art. Sa signature correspond à ses initiales, RG (pour Georges Rémi). Parmi les plus célèbres personnages de BD, Tintin, œuvre d’Hergé, occupe une place à part. Le personnage naît dans le supplément hebdomadaire du Vingtième siècle destiné à la jeunesse, Le petit vingtième. Ses aventures sont lues dans le monde entier et traduites dans plusieurs dizaines de langues. Mais de nombreux autres dessinateurs de bandes dessinées belges, en particulier ceux de l’école de la ligne claire, ont une notoriété mondiale, comme Edgar P. Jacobs ou Jacques Martin.

      Jacques Brel (1929-1978)

      Le plus français des chanteurs belges a marqué de son empreinte l'art d'écrire et d'interpréter ses chansons en véritable auteur et comédien.
      Chahuteur, rêveur et surtout désireux d'échapper à l'entreprise familiale de cartonnerie, Jacques Brel désire devenir chanteur, et gagne Paris en 1953. Ses débuts sont plus que modestes, ses spectacles joués à la guitare, son attitude provinciale ne séduisent guère la capitale. Néanmoins, il persévère et rencontre le succès en 1956 avec sa chanson 'Quand on a que l'amour'. 

      En 1959, l'album 'La valse à mille temps' le propulse sur la scène internationale. A l'apogée de son succès, il décide en 1966, de se consacrer au cinéma. Il sera tour à tour réalisateur (' Frantz' en 1971) et acteur (' Les Risques du métier', 'L' Emmerdeur'). En 1975, atteint d'un cancer, il part vivre aux îles Marquises. En 1977, il enregistre un dernier disque, 'Les marquises', qui sera un véritable événement. Il meurt quelques mois plus tard.

      Eddy Merckx (1945-)

      © [2008] JupiterimagesLe cycliste symbolise le vif attachement de la Belgique, et en particulier de la Wallonie, à ce sport. Il détient le plus grand palmarès du cyclisme : 525 victoires, qui lui valent le surnom de Cannibale. De multiples courses de renom sont nées en Belgique, le Tour des Flandres comme la classique Liège-Bastogne-Liège.  

      Le dynamisme culturel s’exprime aujourd’hui à travers les deux frères Dardenne (Palme d’Or au festival de Cannes 2005), François Weyergans et J- Toussaint en littérature. En musique, G. Mortier dirige l’Opéra de Paris tandis que B. Foccroule va prendre la tête du Festival d’Aix en Provence. Enfin, dans le domaine de la mode, Anvers et Bruxelles ont su s’imposer au plan international.

      Politique

      © Communauté européenneLa Bulgarie (Balgarija) est une république de type présidentiel, organisée par la constitution de 1991. 

      Boïko Borissov (parti GERB, "Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie", centre-droit, affilié au PPE) assure la fonction de Premier Ministre depuis 2009, responsable devant l’Assemblée Nationale élue pour 4 ans. Ancien pompier, ancien entraîneur de l’équipe nationale de karaté, et propriétaire d’une des plus grandes sociétés de sécurité privée du pays, il possède une personnalité atypique parmi la classe politique bulgare.

      Depuis le 23 janvier 2012, le Président de la République est le conservateur Rossen Plevneliev, élu le 30 octobre 2011.

      Le pays et l'Union européenne

      © Communauté européenneDepuis l’effondrement du bloc soviétique et le changement de régime politique, la Bulgarie s’est orientée de manière continue vers un rapprochement avec l’UE. Elle a établi des relations diplomatiques avec l'Union européenne en 1988. L’accord européen d'association signé en 1993 est entré en vigueur en 1995. Enfin, le pays a présenté sa candidature d’adhésion à  l’UE en 1995. Les négociations d'adhésion ont commencées en 2000. Le traité d'adhésion qui prévoyait une date d'adhésion au 1er janvier 2007, a été signé le 25 avril 2005.
      La Bulgarie adhère à l'Union européenne le 1er janvier 2007. Elle assurera la Présidence de l'Union européenne au second semestre 2018.

      Le pays compte 18 députés au Parlement européen et 10 voix au Conseil de l'UE

      Histoire

      Les deux premiers royaumes bulgares

        • 681 : Le premier royaume bulgare danubien, de courte durée, est fondé par l’unification des tribus slaves et bulgares venues du Danube inférieur au VIe siècle. La zone de contact entre l’Empire romain d’Orient et les tribus slaves ou magyares reste pendant des siècles âprement disputée.
        • 852-888 : Le pays est converti au christianisme de rite grec par les frères Cyrille et Méthode, qui apportent l’écriture cyrillique. Les monastères constituent durant l’ensemble de l’histoire bulgare des lieux privilégiés d’élaboration et de défense d’une identité nationale bulgare.
        • 893-927 : La Bulgarie connaît un "Siècle d'Or" pendant le règne de Siméon le Grand, tsar des Bulgares qui tente de conquérir Byzance. Après des luttes sanglantes la Bulgarie orientale et occidentale redeviennent des provinces byzantines sous le basileus Basileios II, le "tueur de Bulgares".
        • 1186-1393 : Deuxième Royaume Bulgare soutenu par les royaumes latins et la papauté dans le contexte des croisades, émaillé de conflits multiples avec les Serbes, les Mongols et les Byzantins. La prise de la capitale Tirnowo (1393) et la chute du tsar Ivan III marquent le début de cinq siècles de domination ottomane.

        Autonomie et troisième royaume de Bulgarie

        • 1878 : Le Traité de San Stefano met fin à la guerre russo-turque (1876-1878) et permet la création d’une Bulgarie autonome, libérée de la présence ottomane mais toujours soumise nominalement à Istanbul. Les grandes puissances européennes révisent le traité au congrès de Berlin (juillet 1878) imposant une réduction de l'étendue de la Bulgarie, séparée de la Macédoine et de la Roumélie orientale, jusqu’à la réunification de 1885.
        • 1908 : Le prince Ferdinand Ier, qui a mené depuis 1887 une politique hostile à la Russie faite  d’européanisation de l’administration, de l’économie et de l’armée, inspirée par le premier ministre Stambouliov, se proclame Tsar des Bulgares et fonde le Troisième Royaume, marquant la souveraineté de la Bulgarie et son indépendance à l’égard de l’Empire ottoman.

        La démocratie au bout du chemin

        • 1919 : En tant qu’alliée des empires centraux lors de la Première Guerre Mondiale, la Bulgarie se voit contrainte, lors de la signature du Traité de Neuilly, de céder la Macédoine à la Grèce, tout en conservant l’accès à la mer Égée, et la Dobroudja.
        • 1944 : Le coup d’Etat nationaliste de 1934 initie une décennie de gouvernement autoritaire du tsar Boris III. La Bulgarie rejoint les puissances de l’axe durant la Seconde Guerre Mondiale, jusqu’au coup d’Etat pro-soviétique de 1944 qui est suivi de l’occupation du pays par l’armée rouge. 
        • 1946 : Un référendum met fin à la Monarchie et instaure une République populaire, sous le gouvernement de Dimitrov. La dictature adopte des formes staliniennes jusqu’à la déstalinisation de 1956, mais se poursuit jusqu’à la chute du mur de Berlin.
        • 1989 : Avec l’effondrement du bloc soviétique, le pays s’oriente vers l’établissement d’un Etat de droit, d’une démocratie conforme au pluripartisme et d’une économie de marché.

        Géographie

        © Communauté européenneSituée à l’est de la péninsule balkanique, le territoire de 111 000 km2 de la Bulgarie est bordé au nord par la Roumanie, à l’est par la mer Noire, au sud par la Turquie et la Grèce, à l’ouest par la Serbie et la Macédoine.

        Deux chaînes de montagnes traversent le pays : le Balkan et la chaîne du Rhodope, culminant à 2900 m. De part et d’autre du Balkan, le pays s’articule autour de deux larges vallées - celle du Danube partagé avec la Roumanie et celle de la Marica. Plus d’un tiers du territoire est recouvert de forêts, principalement de conifères. 

        Le réseau urbain reste assez faiblement développé et s’appuie avant tout sur la capitale Sofia, qui compte 1,1 millions d’habitants sur les 7,8 millions du pays, des villes d’importance moyenne – Stara Zagora, Plovdiv et Pleven- et deux ports sur la Mer Noire, Varna et Burgas. Au sud du pays se concentre une minorité d’origine turque. La Bulgarie a aussi une importante minorité tzigane.

        Economie

        © [2008] JupiterimagesL'agriculture est la base traditionnelle de l'économie nationale. Les principales cultures sont les céréales, le maïs, le tournesol, la betterave et le coton. La Bulgarie profite également d'anciennes traditions dans l'industrie légère et surtout dans le secteur agro-alimentaire et le textile.
        Le tourisme constitue une part importante de l'économie bulgare, en raison de son climat méditerranéen, de ses nombreuses stations balnéaires et stations de ski. En 2008, elle a accueilli 8,9 millions de touristes.

        Durant la décennie 2000, le pays a connu une croissance économique importante liée avant tout á la perspective de son adhésion à l'Union européenne et l’intensification de ses échanges avec les pays membres de l’UE. En 2004, la croissance du PIB s'est élevée à 5,6% et le chômage est passé de 18 à 12%. Il demeure massif parmi les catégories les plus fragiles socialement de la population bulgare, en particulier chez les tziganes. Mais la crise n'a pas épargné la Bulgarie, sont taux de croissance étant d'a peine 0,2% en 2010.

        La politique économique de la Bulgarie est étroitement liée au processus d’adhésion du pays à l’UE et aux engagements en faveur de réformes économiques et financières que le pays a contractés auprès du FMI en 2004.

        Culture

        Cyrille et Méthode (IXème siècle)

        Les deux frères de Thessalonique, évangélisateurs des peuples slaves, sont les créateurs de l’alphabet cyrillique et les traducteurs des textes sacrés. Ils sont canonisés à la fin du IXème siècle, et incarnent le symbole de l’essor de la nation bulgare et du christianisme de rite grec. Le culte dont ils font l’objet témoigne de l’interpénétration de longue date entre la culture nationale et le sentiment religieux. Le 24 mai est aujourd’hui un jour férié en Bulgarie, dédié à l’écriture slave, l’éducation et la culture bulgare.

        Christo (1935-)

        Cependant, au delà de l’attachement à la tradition religieuse, des artistes bulgares se sont illustrés dans les courants les plus novateurs de l’art contemporain. Il s’agit en particulier de Christo qui s’est spécialisé dans les installations éphémères, qui ont un écho considérable dans le monde artistique international. L’ "emballeur" a notamment œuvré sur le Pont Neuf à Paris, le Reichstag, et le MOCA (musée d’art contemporain) de Chicago. L’effet de décalage produit par ces grands voilages recouvrant des monuments politiques, culturels et touristiques provoque un changement du regard sur l’objet architectural et fait naître un questionnement de la notion de monument.

        Sylvie Vartan (1944-)

        La chanteuse d’origine bulgare témoigne des liens culturels entre la France et la Bulgarie. Il s’agit sans aucun doute de la Bulgare la plus connue des Français, sa carrière musicale commence en 1962, année de sa rencontre avec Johnny Hallyday. Elle reste attachée à son pays : en 1990, elle donne un grand concert à Sofia, et fonde une association humanitaire afin d’aider les plus démunis dans le pays.

        Julia Kristeva (1941 -)

        Née en Bulgarie, Julia Kristeva s’installe en France en 1964. Psychanalyste et théoricienne du langage, elle établit un dialogue entre la sémiologie et l’analyse psychologique. Disciple de Lacan, elle s’écarte de lui en soulignant l’importance des fonctions maternelles dans de développement de la subjectivité et l’apprentissage du langage. Elle enseigne à l’université de Paris et a publié divers ouvrages, dont le plus connu est "Etrangers à nous même".

        Politique

        © Communauté européenneLa République de Chypre, indépendante en 1960, est divisée depuis l'intervention turque de 1974. Le nord de l'île échappe au contrôle effectif du gouvernement de la République, seule reconnue par la communauté internationale. 

        Créée en 1983, la "République turque de Chypre-Nord" n’est reconnue que par Ankara. Les Chypriotes grecs sont regroupés au Sud  (750 000 en 2006) ; au Nord, se trouvent les Chypriotes turcs et de nombreux immigrants de Turquie (sans doute 250 000 en 2006).
        Nicos Anastasiades, dirigeant du Rassemblement démocratique (DISY, conservateur), a été élu président de la République de Chypre lors du 2e tour de l'élection présidentielle du 24 février 2013, recueillant 55,7 % des suffrages, contre 42,5 % pour son adversaire, Stavros Malas (Parti progressiste des travailleurs, AKEL). Nicos Anastasiades succède ainsi à Dimítris Christofias. 

        Les élections législatives de mai 2011 ont renforcé le Rassemblement démocratique (DISY), représentant de la droite libérale, de deux sièges (de 18 à 20), au détriment de l'ancienne coalition au pouvoir depuis 2008. Le parti communiste (AKEL), désormais parti d'opposition, a gagné un siège (de 18 à 19). Le Parti démocratique (DIKO), son partenaire dans la coalition gouvernementale jusqu’en juillet 2011, a vu sa position s’éroder (de 11 à 9 sièges). Les prochaines élections législatives devraient se tenir en 2016. 
        Quant à la communauté chypriote turque, l'ancien Premier ministre Derviş Eroğlu a remplacé Mehmet Ali Talat, élu en 2005, à la tête de l'Etat à la suite de l'élection du 18 avril 2010.

        Le pays et l'Union européenne

        © Communauté européenneChypre dépose sa demande d’adhésion aux Communautés en 1990. L’UE considère que cette demande est faite au nom de l’île entière et ouvre les négociations en 1998, dans l’espoir de favoriser un processus de réunification politique. Mais les chypriotes turcs ne participent pas aux pourparlers, ayant posé comme préalable la reconnaissance de leur Etat.

        Chypre adhère à l’Union européenne le 1er mai 2004. Si, en droit, c’est toute l’île qui est membre de l’UE, l'application de l'acquis communautaire est suspendue dans la partie nord. Cette division pose des difficultés dans le cadre des négociations d’adhésion de la Turquie, qui occupe militairement le nord de Chypre. Ankara s’est finalement engagé à reconnaître Chypre avant son éventuelle adhésion à l’UE, à laquelle Nicosie est favorable (dans une perspective de normalisation des relations entre les deux pays). 
        Le 1er janvier 2008, Chypre a adopté l'euro.

        Chypre compte 6 représentants au Parlement européen et détient 4 voix au Conseil.

        Histoire

        Chypre a connu une série d’influences, mycénienne, phénicienne, grecque, romaine, byzantine... 
        • 1191 : en route pour Jérusalem, Richard Cœur de Lion s’empare de Chypre. Le pouvoir est confié aux Templiers puis à la dynastie poitevine des Lusignan pendant trois siècles. L’île est conquise par les Vénitiens en 1489, puis par les Turcs en 1571.
        • 1878 : Chypre passe sous tutelle britannique. Elle devient colonie de la Couronne en 1925. Alors que les communautés grecque et turque cohabitaient tant bien que mal sous la domination ottomane, les rivalités sont exacerbées par la lutte anti-coloniale.
        • 1960 : proclamation, le 16 août, de l’indépendance de Chypre. Les tensions entre les communautés grecque et turque croissent. Après les événements de Noël 1963, l’ONU doit intervenir pour mettre fin aux violences (création de la FNUCHYP en 1964). Le conflit entre la Grèce et la Turquie est évité de justesse.
        • 1974 : les militaires au pouvoir en Grèce organisent un coup d’Etat contre le président chypriote Makarios. Des troupes turques débarquent dans le nord de l’île pour protéger les intérêts de la communauté turque. L’île se retrouve divisée.
        • 2004 : rejet du plan des Nations Unies pour la réunification de l’île. Chypre entre divisée dans l’Union européenne.

        Géographie

        © Communauté européenneAu carrefour de trois continents (Europe, Asie, Afrique), Chypre est la troisième grande île de la Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne. Son point culminant est le mont Olympe (1952 m), situé dans le massif du Troödos. 

        La situation géographique de l’île a suscité pendant des siècles de constantes rivalités entre les puissances désireuses de s’en assurer la possession.

        Economie

        A son entrée dans l'Union européenne en 2004, Chypre était le plus riche des dix nouveaux adhérentsDe 6 à 27 pays. Mais si à l'époque la partie sud connaissait une réelle prospérité, le Nord, bien que bénéficiant d'une croissance élevée, subissait un retard de développement. La communauté chypriote turque demeurait en effet largement dépendante des échanges avec la Turquie et des subsides d'Ankara.
        Les conséquences de la crise économique et financière ont cependant affecté l'île qui a été contrainte de solliciter en juin 2012 l’assistance financière de l’Union européenne, de la banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, pour faire face aux besoins de ses banques, dont 40% des engagements extérieurs concernent la Grèce, et au financement des dépenses publiques. Un accord de principe a été donné aux autorités chypriotes, en vue de répondre à cette demande d’assistance financière. Des progrès ont été enregistrés dans les discussions entre Chypre et la troïka en vue de parvenir à un mémorandum d’accord. Des efforts sont encore nécessaires afin que cet accord soit finalisé, et qu’une décision sur l’assistance financière puisse être prise (la décision était attendue à l’Eurogroupe du 21 janvier). Le parlement chypriote a adopté le 20 décembre 2012 un budget d’austérité suite aux éléments d’accord identifiés avec la troïka.

        L'économie chypriote est largement fondée sur le secteur tertiaire, notamment le tourisme (environ 15 % du PIB), les services financiers et juridiques ainsi que le secteur maritime. La marine marchande chypriote est la troisième de l'Union européenne et la huitième du monde. Le commerce extérieur de l'île se fait à hauteur de 60 % avec l'UE. Le pays offre un environnement fiscal très favorable. Enfin, le potentiel gazier de la zone économique exclusive (ZEE) de Chypre pourrait, à moyen terme, bénéficier à l’économie du pays, et fait l’objet depuis septembre 2011 d’une campagne d’exploration menée par la société américaine Noble Energy. Les premières estimations indiquent l’existence possible d’un réservoir de gaz naturel équivalent entre 150 et 200 années de consommation de Chypre et à la moitié des importations annuelles de l’UE.

        Culture

        Chypre est depuis la haute antiquité d’abord une terre de culture grecque, puisque la mythologie y fait naître Aphrodite, quelque part entre Limassol et Paphos.                   

        © Communauté européenneLa culture chypriote est le reflet des influences culturelles variées qui ont marqué l'île. Si elle a su garder intacte sa double identité hellénique et turque, elle a assimilé des éléments d’autres cultures jusqu’à devenir une véritable mosaïque culturelle. Ainsi les églises byzantines et les mosquées côtoient-elles les vestiges de l’époque néolithique, les temples de style gréco-romain, les châteaux ou églises franques et les forteresses vénitiennes. Le dialecte chypriote et la gastronomie gardent encore les traces du passage des Lusignan et des Vénitiens. 

        Par ailleurs, ses vins figurent parmi les plus vieux du monde : de nombreuses appellations que l’on retrouve dans beaucoup de pays européens proviennent d’ailleurs de cépages importés de Chypre après les croisades.

        Aujourd’hui, l’île présente les deux visages contrastés de la tradition et de la modernité. Tous les domaines culturels sont représentés, avec une propension manifeste pour les arts plastiques. Chypre s’est doté d’un orchestre symphonique et de plusieurs festivals de niveau international : le Festival Kypria (pluridisciplinaire), un Festival Européen de Danse, le Festival de Paphos (opéra), le Festival de Bellapaïs (musique classique), un Festival de Théâtre Antique. Et les producteurs privés sont toujours plus nombreux à organiser de grands concerts avec les plus grands noms de la chanson ou de l’opéra.

        Léonce Machairas (XVe siècle)

        Sa chronique, avec la chanson chypriote "Arodaphnousa", ont inspiré "Pisanella" et d’autres pièces poétiques à Gabriele d’Annunzio.

        Gustav Lafont (XIXe siècle)

        Poète romantique, il a vécu au XIXème siècle. Il a notamment réalisé la traduction en français de l'"Hymne à la liberté" du poète national grec Dionisios Solomos.

        Charalambos R. Lipsos

        A la fois peintre et poète, il est un des rares à avoir rencontré un succès égal dans les deux domaines. Il publie ses premiers poèmes dès l’âge de seize ans. Quatre de ses recueils ont été publiés en français : "Philosophiques apothéoses", "Ruines grecques", "Non-être", "Fausse île". Il a réalisé plus de trente-cinq expositions en France, en Belgique et aux Etats-Unis.

        Politique

        © Communauté européenneLe Danemark est une monarchie constitutionnelle.

        Margrethe II en est la reine depuis 1972. Les élections législatives anticipées du 8 février 2005 ont reconduit le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen et la coalition gouvernementale (partis Libéral et Conservateur) soutenue au Folketing (Parlement monocaméral élu pour 4 ans en moyenne) par l'extrême droite représentée par le Parti du Peuple danois (PPD). 

        Désirant s'affranchir de cette dépendance à l'extrême droite, Anders Fogh Rasumssen a dissous le Folketing deux ans plus tard, donnant lieu à des élections anticipées le 13 novembre 2007, que son parti a de nouveau gagnées. Le 5 avril 2009, il démissionne suite à sa nomination comme secrétaire général de l'OTAN, et laisse la place à son ministre des Finances Lars Løkke Rasmussen. Issu des élections législatives du 15 septembre 2010, le gouvernement est dirigé depuis le 3 octobre 2011 par Helle Thorning-Schmidt, chef du Parti social démocrate.

        Le pays et l'Union européenne

        © Communauté européenneLe Danemark se montre attaché à une Europe respectueuse des spécificités nationales et n’accepte pas sans réserves les évolutions de la construction communautaire. Le 2 juin 1992, les Danois ont rejeté le traité de Maastricht à une courte majorité (50,7% de non). 

        Au mois de décembre suivant, le pays obtient quelques concessions : il ne participera que partiellement à l’Union économique et monétaire, à la citoyenneté européenne, à la coopération policière et judiciaire et à la politique de défense commune. Cette crise au sein de l’Union entraîne l’acceptation collective de l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses. C’est ainsi la première fois qu’un Etat obtient le droit de ne pas participer pleinement aux politiques communautaires. 

        Le traité modifié est adopté le 18 mai 1993. Depuis, l’engagement danois au sein de l’UE est demeuré partiel, si bien que le pays n’a pas adhéré à la zone euro.

        En juillet 2011, le pays a rétabli les contrôles douaniers permanents à ses frontières intérieures avec la Suède et l’Allemagne, et ce malgré les inquiétudes formulées par la Commission européenne et plusieurs Etats membres.

        Le Danemark dispose de 13 sièges au Parlement européen et de 7 voix au Conseil des ministres.
        A compter de janvier 2011 et ce pour 6 mois, le Danemark a pris la tête de la présidente tournante de l'Union européenne.

        Histoire

        Le royaume du Danemark : de l'apogée aux revendications nationales

          • VIIIème siècle : le Royaume viking du Danemark étend son empire sur le pourtour de la Mer du Nord, conquérant l’Angleterre et la Norvège. Au cours du XIIe siècle s’installe définitivement une monarchie héréditaire soutenue par l’Eglise.
          • 1397 : l’Union de Kalmar instaure l’unification durable des royaumes scandinaves. Si la Suède ne reste attachée au Danemark que jusqu’en 1448, la Norvège demeurera dans le giron danois jusqu’en 1814. L’Islande, acquise en 1380 obtient son indépendance en 1944, tandis que le Groenland est pourvu d’un statut garantissant une très large autonomie.
          • 1536 : le luthéranisme adopté par la dynastie devient religion d’Etat et remodèle profondément les structures politiques, culturelles et administratives du royaume.
          • 1624-1628 : la période moderne reste largement marquée par l’antagonisme entre le Danemark et la Suède, qui est la cause de guerres répétées. Au cours de la Guerre de Trente Ans, le roi Christian IV tente de développer le royaume vers l’Allemagne et vers une unification des régions protestantes, mais il est repoussé par les troupes impériales catholiques.
          • 1665 : une constitution absolutiste du royaume renforce fortement le pouvoir royal et les modalités de son exercice. Au XVIIIème siècle, cette pratique de gouvernement s’inspire du despotisme éclairé, avec le ministère Struensee, dans les années 1780, qui engage un certain nombre de réformes structurelles.
          • 1814 : la Paix de Kiel, dans le sillage des défaites napoléoniennes, aboutit à la cession de la Norvège, qui devient un royaume indépendant.
          • 1849 : à la suite des révoltes du Schleswig germanophone et des séditions dans le royaume, le Danemark adopte une constitution libérale, où l’essentiel du pouvoir est remis au Folketing élu.

          Vers la démocratie et la construction européenne

          • 1915 : une nouvelle constitution démocratique introduit le suffrage universel, y compris féminin, ce qui place le Danemark parmi les premiers pays à l’adopter.
          • 1959 : l’adhésion à l’AELE, initiée par la Grande Bretagne contre le modèle politique de la CEE, indique l’interdépendance des économies danoise et britannique.
          • 1972 : en même temps que la Grande Bretagne, le Danemark adhère à la CEE et le corps électoral accepte l’adhésion par référendum.

          Géographie

          © [2008] JupiterimagesLe Danemark est constitué d’une presqu’île (Jylland) et d’une succession d’îles de dimensions variables (Fyn, Sjaelland). Elle partage sa seule frontière terrestre avec l’Allemagne, au Sud. Le pays compte 7400 km de côtes, et plus de 400 îles. Sa position de verrou à l’entrée de la Baltique lui donne une place commerciale stratégique entre Mer du Nord et Mer Baltique, avec le contrôle de l’Oresund qui sépare Copenhague de la Suède. L’ensemble du pays est plat, culminant à 173 m seulement et soumis à un climat frais et humide.

          L’agglomération de Copenhague, avec plus d’un million d’habitants, occupe une place importante dans la répartition de la population. Près d’un Danois sur cinq y habite. Århus, Ålborg et Odense sont les trois autres villes de dimensions significative sur le territoire danois. Le Groenland, la plus grande île du monde, et les îles Féroé sont danois, mais désormais autonomes.

          Economie

          © [2008] JupiterimagesLe Danemark est l’un des pays les plus riches d’Europe, voire du monde, en termes de PIB par habitant. Jusqu’à une période récente, le pays avait une activité essentiellement agricole, et ce secteur reste très productif et tourné vers l’exportation. L’essentiel de la richesse provient cependant aujourd’hui du secteur des services, qui emploie près des ¾ de la population. Mais les industries mécaniques, textiles et navales ne sont pas négligeables. Ces deux activités se concentrent largement dans les villes principales et en particulier dans le bassin d’emploi de la capitale.

          Le modèle danois se caractérise par une protection sociale très importante à laquelle les danois sont très attachés en dépit de la forte pression fiscale qu’elle entraîne, un droit du travail extrêmement souple et une main d’œuvre très mobile. Ce système appelé "flex-sécurité" a permis au pays de réduire son taux de chômage ces dix dernières années et suscite actuellement un vif intérêt et une certaine émulation parmi les grands pays de l’Union européenne.   

          Culture

          Henrik Ibsen (1828-1906)

          La culture danoise a trouvé une expression particulièrement vivante dans la seconde moitié du XIXème siècle. La description et la critique de l’ordre bourgeois et des tendances puritaines de la société danoise font l’objet des pièces noires et féroces d’Hedda Gabler où des personnages inadaptés sont consumés au sein du conformisme étouffant qui les entoure, qu’il s’agisse de la Maison de poupée ou de Hedda Gabler. 

          © [2008] JupiterimagesLa philosophie de Soren Kierkegaard (1813-1855) entretient à certains égards des liens avec cette approche. Tantôt poète, tantôt théologien, tantôt philosophe analytique, le penseur existentialiste construit ses questionnements autour des conditions morales de l’existence humaine. Toute différente est, dans ce contexte, la notoriété de Hans Christian Andersen, dont la petite sirène a trouvé un refuge emblématique dans le port de Copenhague, sous la forme de la statue du sculpteur Eriksen.Karen Blixen a elle aussi largement contribué au XXème siècle a accroître la notoriété littéraire du royaume.

          Lars von Trier (1956-)

          Mais au-delà d’une certaine tradition de la réflexion et de l’attitude intellectuelle face au monde, il n’est pas excessif de parler d’une école scandinave du cinéma qui a de profondes racines en Suède. Le cinéma exigeant et provocant de Lars von Trier, fondateur du Dogme qu’il s’est efforcé lui-même de dépasser, se réclame d’une filiation avec le Danois C.T.Dreyer, maître du muet, et le Suédois Ingmar Bergman. Les films de Bille August sont issus d’une veine plus attentive à la description psychologique et sociale qu’à l’analyse rigoureuse de la moralité et de l’action humaine.

          Politique

          © Communauté européenneL’Espagne est une monarchie parlementaire instaurée après la transition démocratique de la fin des années 70. 

          Le roi Juan Carlos Ier règne depuis 1975. José Luis Rodríguez Zapatero (Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE) a été le chef du gouvernement de 2004 à 2011.
          Vivement critiqué suite à la présentation de son plan d'austérité, José Luis Zapatero a annoncé le 2 avril 2011 qu'il ne serait pas candidat à sa succession. Son successeur a été désigné lors d'un processus de primaires internes qui ont opposé deux personnalités socialistes : le ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, et la ministre de la Défense, Carme Chacón. C'est M. Rubalcaba qui a remporté ces primaires. Il est responsable devant le Congrès des députés, qui forme avec le Sénat les Cortes, le Parlement espagnol.

          Quelques jours plus tard, le 29 juillet 2011, le Premier ministre a annoncé la dissolution du Parlement et l'organisation d'élections législatives anticipées pour le 20 novembre 2011. Ces dernières ont été remportées à une écrasante majorité (186 sièges sur 350) par le Parti Populaire (PP) de Mariano Rajoy. Ce dernier a annoncé que la réduction du déficit à court terme, l'assainissement du secteur bancaire ou encore la lutte contre le chômage figuraient parmi ses priorités.

          Le pays est composé de 17 Communautés Autonomes qui disposent chacune de leurs propres institutions et d'importantes compétences. L'Espagne est membre de l'OTAN et de l'Union européenne.

          L'Espagne est à l'origine du lancement du mouvement des indignés, qui a rassemblé jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes, en Europe et dans le monde, notamment aux Etats-Unis.

          Cette série de manifestations pacifiques spontanées est apparue à partir du 15 mai 2011 par un appel dans 58 villes espagnoles. Les réseaux sociaux ont joué un grand rôle dans l'organisation des manifestations pacifiques qui revendiquent un changement dans la politique espagnole.

          Une journée mondiale des Indignés a eu lieu le 15 octobre 2011, dans 951 villes de 82 pays.

          Le pays et l'Union européenne

          La fin du franquisme ouvre les perspectives européennes de l'Espagne

          Jusqu’en 1975, le régime franquiste rend inenvisageable l’adhésion de l’Espagne aux Communautés européennes, fondées sur des principes démocratiques et le respect des droits de l’homme. La coopération se limite aux seules questions économiques. La candidature de 1962 est ainsi rejetée.
           
          © Communauté européenneLa mort de Franco puis la libéralisation du pays permettent à l’Espagne de déposer sa candidature en 1977. L’Espagne devient membre des Communautés le 1er janvier 1986, en même temps que le Portugal. L’adhésion de l’Espagne (ainsi que celles de la Grèce et du Portugal) est politiquement symbolique : elle montre que la Communauté est ouverte à tous les pays européens dès lors qu’ils respectent ses principes fondamentaux. 

          L’adhésion aux Communautés européennes a contribué à l’ancrage de la démocratie en Espagne et elle a entraîné un relèvement rapide du niveau de vie des Espagnols, grâce aux échanges commerciaux avec les autres membres, mais aussi à l’aide des fonds de cohésion, dont elle a largement bénéficié. A ce titre, à la suite de l’élargissement de mai 2004, elle paraît décidée à limiter la baisse des aides européennes en faveur de ses régions défavorisées.

          D'un gouvernement espagnol à l'autre

          Felipe Gonzalez, Premier ministre espagnol de 1982 à 1996, a beaucoup œuvré pour l’ancrage de son pays dans l’Europe communautaire. Il est à l’initiative de la création de fonds de cohésion pour les pays les plus pauvres. Il a également joué un rôle central dans la coopération avec les pays d’Amérique latine et ceux du pourtour méditerranéen.

          © Communauté européenneLors des négociations sur le traité de Nice, José Maria Aznar parvient à obtenir pour l’Espagne un poids renforcé au Conseil européen. L’élection en mars 2004 de José Luis Rodriguez Zapatero signe le retour à un gouvernement plus favorable à l’intégration européenne et plus proche du couple franco-allemand. 

          Durement frappée par les attentats terroristes de Madrid en mars 2004 et préoccupée par l’immigration clandestine venue d’Afrique, l’Espagne est à la pointe de la coopération intergouvernementale en matière de justice et d’affaires intérieures

          L’Espagne a donné trois Présidents au Parlement européen : Enrique Baron Crespo (de 1989 à 1992), José Maria Gil Robles (de 1997 à 1999) et Josep Borrell Fontelles (de 2004 à 2006). 

          De janvier à juin 2010, l’Espagne a assuré la présidence du Conseil de l’UE. Le pays compte 54 députés européens et 27 voix au Conseil de l’UE.

          Histoire

          • 19 avant notre ère : les Celtes de la péninsule ibérique sont totalement soumis à Rome, après deux siècles de luttes.
          • 711 : les Maures commencent la conquête de la péninsule ibérique. Durant 700 ans, une civilisation musulmane raffinée se développe dans l’émirat de Cordoue. Pendant ce temps, les royaumes chrétiens du Nord mènent la reconquête de la péninsule.
          • 1492 : les Rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon s’emparent de Grenade, chassent de la péninsule le dernier souverain maure et expulsent les Juifs. Cette même année, Christophe Colomb découvre l’Amérique pour le compte de l’Espagne.
          • 1549 : Charles Ier d’Espagne est élu à la tête du Saint Empire Romain Germanique sous le nom de Charles Quint. Grâce aux richesses du Nouveau Monde, les Habsbourg d’Espagne règnent sur une grande partie de l’Europe avant de connaître un lent déclin.

          XVIIIe et XIXe siècles : instabilité politique et perte progressive des colonies

          • 1808 : Napoléon Ier impose son frère Joseph comme roi. La révolte du 2 mai donne lieu à une sanglante répression le lendemain, le Tres de mayo immortalisé par Goya. Une guerre de libération adoptant la forme d’une guérilla sanglante, soutenue par les Anglais, met l’armée française en difficultés.
          • 1931 : proclamation de la République.
          • 1936-1939 : guerre civile entre les républicains et les nationalistes espagnols menés par le général Franco. Ce dernier remporte la victoire et met en place une dictature qui isole l’Espagne du reste de l’Europe.
          • 1975 : Franco meurt après avoir désigné comme successeur Juan Carlos. Le pays effectue sa transition démocratique. La société espagnole connaît une modernisation rapide.
          • 1986 : l’Espagne devient membre des Communautés européennes.

          L'Espagne confrontée au terrorisme

          • 2004 : attentats terroristes islamistes à Madrid qui provoquent la mort de 191 personnes et élection concomitante de José Luis Rodriguez Zapatero.
          • 2006 : l'organisation séparatiste basque ETA annonce un cessez-le-feu, première étape du processus de paix.
          • 2010 : le 5 septembre l'organisation indépendantiste basque annonce un cessez-le-feu dans une vidéo remise à la chaine d'information anglaise BBC. 
          • 2011 : le 10 janvier ETA annonce un cessez-le feu "permanent, général et vérifiable", ce qui correspond à l'appel dit Déclaration de Bruxelles , signée par différentes organisations internationales, et à l'accord de Guernica, signé par les principales forces de la gauche abertzale, qui appelaient ETA à franchir ce pas. Dans ce communiqué, l'organisation se donne pour objectif d'obtenir la "fin de la confrontation armée" au Pays Basque.

          Géographie

          © [2008] JupiterimagesBaignée par la Méditerranée et l'Atlantique sur 3600 km de côtes, l'Espagne occupe la majeure partie de la péninsule ibérique et comprend également l'archipel des Baléares, les îles Canaries et les enclaves de Ceuta et Melilla sur la côte nord du Maroc.

          La meseta, grand plateau central de 600 à 1000 m d'altitude est dominé par des chaînes de montagnes qui atteignent 3478 m dans la Sierra Nevada, au sud, et les Pyrénées au nord.
           

          Economie

          Grâce à un développement spectaculaire, l’Espagne est devenue une économie moderne en quelques décennies. A partir de son entrée dans la Communauté européenne en 1986, le pays connaît une hausse de la production industrielle dans les secteurs de la métallurgie, de l’agroalimentaire, et plus récemment de la chimie, du textile, de l’électronique. C’est aujourd’hui l’un des premiers constructeurs automobiles d’Europe. 

          L’agriculture a depuis longtemps perdu sa place de principal secteur d’emploi de la population active, mais elle reste très productive (huile d’olive, vin, fruits et légumes), en particulier dans les huertas andalouses intensives et fortement irriguées, de même que la pêche. 

          © [2008] JupiterimagesLe secteur des services domine aujourd’hui l’économie espagnole : banque, télécommunications et toutes les activités liées au tourisme. L’Espagne reste encore l’une des destinations touristiques les plus prisées au monde. La hausse de la fréquentation est à l’origine d’un boom de la construction immobilière, surtout sur la côte méditerranéenne. 
          En 2010, avec 53 millions de touristes, l'Espagne figurait en quatrième position des destinations touristiques mondiales en termes de nombre de visiteurs. Ce secteur représente environ 10% du PIB espagnol. 

          Au cours des dernières années, l’Espagne enregistrait de bonnes performances économiques, mais conservait une inflation supérieure à celle des autres pays de la zone euro. La crise a cependant eu de graves répercussions sur l'Espagne, sa croissance s'élevant à - 0,2% à la fin 2011.

          Le pays a été particulièrement frappé par la crise des subprimes, qui a touché durement le secteur immobilier, puis par la crise dans la zone euro, entrainant la défiance des marchés à son égard. Pour redresser sa situation, l'Espagne a adopté un vaste plan d'austérité ainsi qu'une réforme de son marché du travail. Aujourd'hui, avec plus de 20% de sa population active sans emploi, l'Espagne a le taux de chômage le plus élevé de l'Union européenne.

          Culture

          Cervantes (1547-1616)

          Ecrivain du siècle d’or, Cervantes doit sa célébrité à Don Quichotte, qui est une référence incontournable de la littérature espagnole. Le destin de cet auteur engagé dans les armées royales, qui perd une main à la bataille de Lépante, retrace l’épopée du siècle le plus brillant de l’histoire espagnole, le siècle de la richesse et de l’or péruvien. Le Don Quichotte s’attache entre autres à exprimer les tensions entre la modernité et les structures féodales archaïques qui continuent à guider les esprits.

          Gaudí (1852-1926)

          Antoni Gaudí est le principal représentant de l'Art nouveau catalan, avec un style basé sur l'observation de la nature, et par l'utilisation de surfaces géométriques réglées qui se traduisent souvent pour des réalisations ne possèdant pas d'angles droits, ondulantes et asymétriques.
          Sept de ses œuvres ont été classées par l'UNESCO patrimoine mondial de l'Humanité (le parc Güell, le Palais Güell, la Casa Milà, la Casa Vicens, la façade de la Nativité et la crypte de la Sagrada Família, la Casa Batlló et la Crypte de la Colonia Güell).
          Doté d'une intuition et d'une capacité créatives hors du commun, Gaudí concevait ses immeubles de manière globale, il s'occupait aussi bien des questions structurales que des aspects fonctionnels et décoratifs.

          Picasso (1881-1973)

          Le peintre est une figure de proue du cubisme, qui marque la scène artistique internationale. S’il a travaillé pour l’essentiel en France, Picasso n’en est pas moins resté attaché à son hispanité et au destin politique de sa terre natale. Il immortalise des scènes terribles comme dans Guernica (du nom d’un village du Pays Basque bombardé par les Allemands au cours de la guerre civile espagnole). Ses oeuvres mondialement renommées comme Les demoiselles d’Avignon appartiennent désormais incontestablement au patrimoine de l’humanité.

          Pedro Almodovar (1949-)

          La culture espagnole, loin de s’endormir sur ses gloires passées, a su trouver dans le processus démocratique du dernier quart de siècle, la chance d’une renaissance brillante, qu’incarne en particulier le cinéma de la movida. L’un de ses représentants est Pedro Almodovar. Ce cinéaste talentueux cumule les prix : César, Oscar… 

          A son actif, Talons aiguilles, Tout sur ma mère, La mauvaise éducation, Parle avec elle, ou dernièrement La piel que habito. Le cinéaste se révèle baroque et adepte du kitsch et de la parodie, mais surtout il développe une vision de l’Espagne contemporaine, de ses contradictions attachantes et de ses évolutions rapides. Le dynamisme de la création espagnole dépasse le cercle du cinéma et s’exprime également en littérature avec des auteurs audacieux tels que Enrique Vila-Matas.

          Politique

          © Communauté européenneL'Estonie (Eesti) est une république parlementaire. L'ancien député européen Toomas Hendrik Ilves (social-démocrate) en est le président depuis son élection par un collège électoral en octobre 2006. 

          Le Premier ministre Andrus Ansip (Parti de la Réforme) assume les responsabilités gouvernementales depuis mars 2005. Son gouvernement est composé d'une coalition entre son parti libéral et la droite et la gauche.

          M. Ansip a été reconduit au poste de premier ministre le 6 avril 2011 à la tête d’une coalition de droite composée par les libéraux du Parti de la Réforme et par les conservateurs de l’Union Pro Patria/Res Publica (IRL). Les deux partis de la coalition se sont entendus afin que Mme Ene Ergma (IRL) reste Présidente du Rigiikogu.

          Cinq partis politiques sont actuellement représentés au Riigikogu, le Parlement estonien, depuis les élections de 2007.

          Le pays et l'Union européenne

          © Communauté européenneDepuis son indépendance, obtenue en 1991, l’Estonie a poursuivi le double objectif d’entrer dans l’Union européenne et d’adhérer à l’OTAN. Les négociations d’adhésion entre Tallinn et Bruxelles ont débuté le 31 mars 1998, trois ans après le dépôt de sa candidature en novembre 1995. Durant tout le processus d'adhésion et en concertation avec les instances communautaires, des réformes importantes ont été entreprises par les autorités estoniennes en vue de la  transformation et de la modernisation de l'économie nationale. 

          Les performances économiques se sont améliorées malgré un environnement difficile, lié surtout à la crise russe de 1998. Au sein de l’UE, l’Estonie entretient des relations privilégiées avec la Finlande etla Suède, qui sont ses principaux partenaires économiques.

          L’entrée de l’Estonie dans l’UE a été approuvée par référendum à une large majorité (67 % des suffrages exprimés), le 14 septembre 2003. Les Estoniens ont désormais vaincu leurs réticences initiales et ils considèrent généralement que l’appartenance à l’UE représente une promesse de développement et de stabilité pour leur pays. 

          Le pays compte 6 députés européens et est représenté par 4 voix au Conseil. L’Estonien Siim Kallasest commissaire européen en charge des transports, après avoir, sous la Commission précédente, détenu le portefeuille Administration, audit et lutte antifraude. 

          Alors que la confiance des marchés financiers dans la zone euro est au plus bas, l’Estonie adopte la monnaie unique le 1er janvier 2011, espérant stabiliser ses investissements, réduire sa dette privée et favoriser ses échanges commerciaux avec ses partenaires européens.

          Histoire

          L'Estonie sous influences

          • 1219 : après la fondation danoise de Tallinn, l’Estonie entre dans la zone d’influence du Danemark, qui christianise la région, puis tombe sous la coupe des chevaliers Teutoniques, en 1346. Les villes estoniennes entretiennent de fructueuses relations commerciales avec les villes de la Hanse. 


          • 1561 : l’Estonie passe aux mains de la Suède qui y introduit le luthéranisme, que l’université de Tartu (Dorpat) nouvellement fondée s’attache à diffuser.
          • 1721 : à la suite de la Grande Guerre du Nord, le territoire estonien est annexé pour deux siècles par la Russie. Elle subit une politique de russification systématique au XIXe siècle, qui touche davantage la paysannerie estonienne que les barons d’origine germanique.

          Le réveil du sentiment national

          • 1869 : en parallèle des autres pays baltes, le milieu du XIXe siècle entraîne le réveil du sentiment national estonien. Le succès de l'édition populaire de l'épopée nationale, le Kalevipoeg, parue en 1862, en atteste, cristallisant l’identité estonienne.
          • 1917 : le gouvernement provisoire issu de la Révolution russe de 1917 accorde son indépendance à l’Estonie. L’année suivante, les Bolchéviques tentent d’envahir le pays.
          • 1920 : après avoir battu l’Armée rouge, la République estonienne proclame son indépendance, reconnue par Moscou au traité de Tartu.

          De la période soviétique à l'Union européenne

          • 1939 : le protocole secret du pacte germano-soviétique conclu entre Hitler et Staline, attribue l'Estonie à la sphère d'influence soviétique. Le pays est annexé par l’URSS en 1940, entraînant une collectivisation forcée et de nombreuses déportations.
          • 1988 : sous l'effet de la politique de glasnost et sous la pression du Front populaire, le Soviet suprême d'Estonie accorde à la législation nationale la primauté sur les lois de l’URSS. C’est le début du mouvement qui conduira à l’indépendance.
          • 1991 : la déclaration d’indépendance de l’Estonie est obtenue malgré l’opposition du gouvernement russe.
          • 2004 : l’adhésion à l’OTAN et l’entrée simultanée dans l’Union européenne marque l’aboutissement d’une décennie d’efforts.

          • 2011 : L'Estonie devient le 17e pays à adopter la monnaie unique

          Géographie

          © Communauté européenneL’Estonie est le plus septentrional des trois Etats baltes, sur les bords de la mer Baltique.  Elle est entourée par la Russie à l'est et la Lettonie à l’ouest, mais le pays dont elle est le plus proche, culturellement et politiquement, est incontestablement la Finlande, située sur l'autre rive du Golfe de Finlande : Helsinki n'est qu'à 85 Km à vol d'oiseau et reliée à Tallinn par des liaisons quotidiennes. L’appartenance de l’estonien aux langues finno-ougriennes et le luthéranisme majoritaire dans la population contribuent également à cette proximité. Cependant l’Estonie compte une importante minorité russe (environ un tiers de la population) Le gouvernement s’efforce d’encourager une intégration plus poussée de ces minorités. 

          Ce territoire de dimensions limitées (45 000 km2) alterne plaines et collines au sol pauvre, souvent boisé ; les forêts couvrent plus de 45 % du territoire, entrecoupées de très nombreux lacs. On compte plus de 1521 îles et de nombreux lacs, en particulier le lac Peipous et le lac de Pskov, partagés avec la Russie. La préservation d’environnements et d’écosystèmes fragiles se traduit par l’ampleur des réserves naturelles, qui couvrent près de 10 % du territoire. Le climat frais et tempéré connaît des amplitudes thermiques restreintes, puisque les températures moyennes varient de 18° en été à -5° en hiver.

          Economie

          © Communauté européenneEn quinze ans, l’Estonie est passée d’une économie dirigiste et nationalisée à une économie de marché performante, en menant une politique d’ouverture résolument libérale. 
          Les privatisations dans tous les secteurs -industriel, commercial et financier- ont permis de dégager une dynamique de croissance, malgré les tensions sociales qu’elles ont engendrées.

          Située dans une région à fort potentiel de croissance, le plus petit des Etats baltes s’est fait un nom dans l’exportation d’équipements électriques et électroniques (en particulier en ce qui concerne les télécommunications), de bois et de textiles. Les nouvelles technologies se sont profondément insérées dans les modes de vie de la population estonienne, un atout dans sa stratégie de développement d’une économie de services à haute qualification. La population estonienne fait preuve d’une maîtrise particulière des nouvelles technologies. 

          Considéré un temps comme le "Tigre de la Baltique" en raison de forts taux de croissance soutenus par ses importations (8,1% en 2004, 10,5% en 2005 et 11,4% en 2006), l’Estonie a finalement été touchée par la crise économique, la croissance de son PIB ayant considérablement ralentie pour atteindre environ 3% en 2010, tandis que son taux de chômage avoisinait les 17% à la même date. 

          Néanmoins, affichant une dette publique bien inférieure aux 60% fixés par l'UE (8% en 2010), une monnaie stable et des finances saines, elle rejoint la zone euro le 1er janvier 2011. Les échanges avec ses partenaires communautaires, surtout avec la Finlande, de loin son premier partenaire commercial, devraient se voir renforcés.

          Culture

          Friedrich Reinhold Kreutzwald (1803-1882)

          La littérature estonienne est en partie liée au réveil du sentiment et de l’identité nationale au XIXe siècle. Si le premier ouvrage publié en langue estonienne est un catéchisme luthérien de 1535, le succès de la littérature en langue estonienne, très proche du finnois, après des siècles de domination de l’élite d’origine allemande, est dû pour une large part à Friedrich Reinhold Kreutzwald, qui a collecté et rédigé l’épopée nationale, Kalevipoeg (1857-1861) (le fils de Kalev). 

          En 1905, le mouvement "Jeune Estonie" autour de Gustav Suits ou Friedebert Tuglas, mêle des programmes esthétiques, culturels et politiques dans ses revendications face à la culture russe. A la même époque, Eduard Vilde remporte un certain succès avec ses romans naturalistes. La veine littéraire estonienne ne s’est pas tarie. Elle trouve aujourd’hui encore en Jaan Kross un représentant de poids. 

          Les ouvrages de cet écrivain contemporain sont des classiques, traduits dans des dizaines de langues dont le français. Il a notamment écrit "Le fou du Tsar", "Le départ du professeur Martens", "La vue retrouvée" et "L’œil du grand tout".

          Arvo Pärt (1935-)

          L’Estonie est aussi terre d’élection de la musique et des musiciens. Au delà des motets et de la musique chorale de Rudolf Tobias, au XIXe siècle, l’Estonie peut s’enorgueillir des compositions classiques contemporaines d’Arvo Pärt, mais aussi des symphonies romantiques et atonales d’Eduard Tubin. Neeme Järvi est un célèbre chef d’orchestre qui travaille actuellement à l’orchestre philarmonique de Detroit.

          Andrus Veerpalu (1971-)

          Cet athlète a été médaille d’or en ski de fond à Salt Lake City en 2002, sur l’épreuve de 15 km. Il a remporté la même course à Turin (2006), ce qui fait de lui le double champion olympique de la discipline.